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00 - Spectroscopie
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03 - Par l'exemple - Pose unique ou fractionnée?
Tout d'abord un exemple de l'effet de l'addition ou compositage de plusieurs poses d'un même objet avec cette image de la Nébuleuse de la Lagune M8 effectué avec un EOS 300D au foyer du T130/720 Perl Vixen. Le résultat est la somme de 7 images de 4 minutes chacune, ce qui fait un temps d'exposition équivalent à une seule pose de 28 minutes à 800 ISO. (Col de Bleyne - 06)
Le gain sur l'image est significatif mais vaut-il mieux réaliser une pose fractionnée ou plutôt une image unique. Pour comparer les deux méthodes voici deux images de M13 optenues dans les mêmes conditions, mais avec deux techniques différentes. Pose unique de 10 minutes pour la première, et 5 poses de 2 minutes chacunes pour la seconde. Une pose unique impose un suivi précis pendant toute la durée de l'exposition mais évite du même coup le travail fastidieux du traitement de recadrage et de somme de la deuxième méthode.
Pour 10' de poses, on remarque que le centre de l'amas et les étoiles brillantes sont saturés, le convertisseur analogique - digital de l'EOS 300D travaillant sur 12 bits, l'intensité maximum par couche est ainsi de 4095. Cette intensité est rapidement atteinte pour les poses effectuées en proche banlieu des villes. Le fond de ciel sature le capteur au bout de 10 minutes à f/d6 à Biot (proche d'Antibes - 06). Techniquement, des poses de 2 minutes en ville est un grand maximum. Pour augmenter le temps de pose, il est donc nécessaire de multiplier les expositions. Mais lorsque le ciel est bien noir (dans notre cas Gréolière les Neiges - 06) on peut réaliser des poses de 10 minutes sans saturer le capteur à F/d 6 sur des objets peu brillant. Dans le deuxième cas l'image optenue après un travail de recentrage et d'addition des images est plus colorée (le centre très brillant de M13 n'a pas saturé le capteur), le suivi est bien meilleur. En effet il est plus facile de réussir un suivi sur une pose courte, le risque d'erreur est plus faible, mais il est aussi possible de selectionner les images les mieux suivi pour l'addition finale, et enfin par effet statistique l'addition des poses a tendance à gommer les défauts de suivi.
Reste une question: les poses individuelles étant plus courtes avons-nous une détectivité aussi importante avec la méthode sommatoire que lors d'une pose unique? En augmentant les contrastes des deux images précédentes on constate une image unique de 10 minutes est aussi bruitée que l'addition des 5 poses de 2 minutes à condition d'avoir correctement prétraité chaque image.
Conclusion: La méthode de la somme de poses de 2 minutes semble ici plus performante car la détectivité est équivalente à celle d'une pose unique de 10 minutes mais le gain en résolution et en coloration est important. De plus la somme de plusieurs poses permet de supprimer les fausses détections. Par contre, le compositage nécessite un travail rigoureux au prétraitement des images. Dans un premier temps j'avais seulement soustrait un dark à chaque image sans optimisation du dark et de l'offset. Le résultat est catastrophique, on optient un fond de ciel bruité et strié si les images individuelles sont décalées les unes par rapport aux autres... (voir M65 / 66 plus bas). Puis j'ai ensuite suivi a la lettre la méthode de Build pour le prétraitement qui utilise offset - dark - fichier cosmetique et flat. Là, le résultat est nettement meilleur, la trame disparait completement. Pour arriver à ce résultat, il faut réaliser une dizaine d'offset (image de précharge, pose dans le noir complet, la plus rapide possible, 1/4000ième de seconde ici, la température du capteur n'influe pas, utilisez la même sensibilité que les poses réalisées) puis une médiane des offsets et enfin une moyenne d'une dizaine de dark dont on aura au préalable retiré l'offset. Sous Iris quelques commandes simples permettent de réaliser tout cela. Dans le menu Digital Photo de IRIS j'utilise les boites de dialogues et les commandes suivantes pour le prétraitement des images. Ensuite pour le traitement, Enfin on additionne les images recadrées : Add a sequence (menu processing) Par la suite on peut utiliser la commande subsky pour réduire les problèmes de Flat, la commande Black pour imposer un fond de ciel noir, et enfin la commande Asinh pour un réajustement de la dynamique de l'image, et rendre les étoiles plus colorées. Suivre les indications de Buid sur cette partie plus ancienne mais plus détaillée de son site... http://www.astrosurf.org/buil/iris/im29/lecon29_2.htm et voir aussi l'impressionante liste des commandes sous IRIS : http://www.astrosurf.org/buil/iris/commandes_iris.htm Autre exemple: Les galaxies M66- M65- NGC 3628
14 Poses de 2 minutes, 800 ISO - T130/720 - EOS 300D M66 - 65 Traitement Asinh 0.002 2 qui permet de faire apparaitre les détails du centre des galaxies en même temps que ceux dans les bras. Cette commande s'apparente à un logarithme voir http://www.astrosurf.org/buil/iris/new410/new410_fr.htm Il est tout a fait normal d'utiliser une telle commande car elle correspond à une vision naturelle des objets. En effet l'oeil a une réponse logarithmique ce qui nous permet de voir des objets très brillants en même temps que des objets très sombre.
Conclusion: Un léger avantage à la pose unique dans ce cas.
Mais pourquoi ne pas réaliser des poses encore plus courtes? La somme de 600 poses d'une seconde est-il équivalent à une seule pose de 10 minutes? Je suppose que non! Mais alors quelle est la limite a partir de laquelle il est aussi interressant de réaliser une serie de poses à la place d'une pose unique? A suivre... Lien: Date de création : 05/06/2005 @ 19:08 Réactions à cet article
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